‘‘Zengo’’, l’œil d’acier

lundi 13 janvier 2020

Pro B

Pro B : après la défaite du BCGO à Quimper (86-76)

Très en vue à Quimper, Asier Zengotitabengoa est pourtant conscient des carences des siens. Le capitaine du BCGO, qui en est à sa troisième saison en Alsace, a le recul pour dresser la liste des bonnes résolutions à tenir en 2020.

Mine de rien, depuis que Gries-Oberhoffen gravite dans la sphère du basket professionnel, les joueurs à rester plus de deux saisons en Alsace ne sont pas légion.

Asier « Zengo », le sniper espagnol, arrivé en terre verte à l’été 2017 en provenance de Prat (LEB Oro) est même le seul à avoir rempilé pour une troisième saison consécutive (il avait signé pour deux ans de contrat après l’accession du club en Pro B en 2018).

Prêter une oreille attentive au capitaine du BCGO n’a donc rien d’illogique à l’heure d’analyser les trois premiers mois de l’exercice 2019/2020 : « À domicile, on a produit de bonnes prestations, estime-t-il. Pourquoi est-ce qu’il nous manque cette régularité à l’extérieur ? Franchement, c’est dur à dire… Tous les matches, jusqu’à présent, on a été déconnecté 6-7 minutes. Ça nous a encore coûté très cher à Quimper ce samedi, comme à chaque fois. »

Des résultats « préoccupants » à l’extérieur

Les Villageois n’ont rapporté aucun succès de leurs sept voyages, une situation jugée « préoccupante » par l’intéressé qui n’a encore jamais connu cela depuis qu’il a posé ses bagages à Gries. « On va être honnête : si on veut avoir une chance de jouer les play-offs, comme l’an dernier et de faire plaisir aux bénévoles et à notre public, ça ne marchera pas si on se contente de nos résultats actuels. »

L’objectif premier demeure le maintien, mais les épopées glorieuses qu’a connues « Zengo » en Alsace (champion de France de N1, demi-finaliste de Pro B) l’incitent à regarder vers le haut.

« Par rapport aux autres années, il nous manque peut-être un peu d’expérience. L’équipe a totalement changé l’été dernier, rappelle-t-il. Je pense qu’on a une meilleure profondeur de banc que les saisons précédentes, mais il nous manque un peu de sérénité. Lorsqu’on est mené de quelques points, on commet parfois trois ou quatre erreurs de suite. »

Individuellement en tout cas, le shooteur natif de Vitoria répond présent et est égal à lui-même. Avec 13,7 points de moyenne par match, dont 21 dans la défaite contre Quimper, il est le deuxième joueur de Gries le plus prolifique après Karam Mashour, qui a débarqué en cours de saison.

Marquer, c’est bien, gagner c’est mieux

« Tout le monde n’a pas encore trouvé sa place, moi y compris, confie-t-il. Marquer 20 points, c’est bien, tout basketteur vous le dira. Mais à la fin, ce qu’on veut, c’est gagner les matches. »

Alors, que faire ? « Gagner en lucidité surtout. Quand on joue loin de chez nous, on est souvent très en retard au début du quatrième quart-temps, il faut corriger ça et faire en sorte d’être absolument dans la course. »

Histoire de faire douter l’adversaire. Ce n’est pas faute pourtant de travailler. L’éthique de travail semble cette saison encore plus irréprochable que les autres années, si c’est possible, tant on connaît le tempérament de Ludovic Pouillart, l’entraîneur.

Ne manque qu’à débloquer ce satané compteur à l’extérieur. En voilà une vraie bonne résolution pour l’année qui s’ouvre. « Zengo » et les siens en sont néanmoins persuadés, l’instant tant attendu n’a jamais été aussi proche.

 

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