PRO B | Le facteur Yates

mercredi 26 décembre 2018

Pro B

Monstrueux depuis qu’il a débarqué à Gries fin novembre, Evan Yates est l’un des grands artisans des cinq succès de rang du BCGO. L’Américain, désormais parfaitement intégré, est une valeur sûre, qui apporte une grande stabilité à son équipe.

Et dire qu’il ne mesure même pas deux mètres. Comme Demond Watt l’an passé en Nationale 1, Evan Yates culmine à 1,98 mètre. Et comme Demond Watt, il éparpille la concurrence depuis qu’il a posé ses valises à Gries.

Le poste 5 américain, recruté en remplacement de Skucas, joue pour le BCGO depuis un mois, une période qui coïncide avec la série, toujours en cours, de cinq victoires d’affilée en championnat. Tout sauf un hasard, tant le pivot marche sur l’eau, et surtout sur ses adversaires.

« Il bonifie le groupe mais ce n’est pas une surprise, relate Ludovic Pouillart, qui connait le phénomène depuis plusieurs saisons. Il a joué en Espagne, donc il n’a pas eu de mal à s’adapter à notre culture de jeu. Pour lui, c’est naturel. »

Point de fixation indéboulonnable, scoreur sans déchets (11 sur 12 aux tirs ce week-end à Chartres), défenseur difficile à contourner : on n’imagine déjà plus voir évoluer les Verts sans l’originaire de l’Ohio.

«Je sentais qu’il était temps de me lancer dans un nouveau challenge »

Avec 19,4 points de moyenne par match, Yates peut même se targuer d’être officieusement le marqueur le plus prolifique de Pro B. Qui plus est, sa première sortie contre Paris, qui avait fait office de mise en route (10 points inscrits en 19 minutes), tire sa moyenne vers le bas.

Son absence des statistiques de la LNB s’explique par le nombre de matches qu’il a disputés, il faut avoir joué la moitié des rencontres au programme, condition sine qua non pour figurer dans les divers classements. Cette anomalie devrait prendre fin ce jeudi contre Vichy-Clermont.

« Lorsqu’il est arrivé, je lui ai dit qu’il y avait un créneau pour lui. Olivier ( Cortale ) et Gide ( Noël-Pascal ) ont davantage un jeu face au panier et ils aiment s’écarter. Evan ( Yates ) est un vrai joueur dos au panier, avec une science du jeu et de la passe très au-dessus de la moyenne pour un pivot. Il a stabilisé notre raquette », se réjouit l’entraîneur des “Green Boys”.

 

« Il sera au top physiquement en février »

Être si performant si rapidement demeure toutefois une prouesse pour un joueur qui n’avait pas disputé un seul match officiel en près de six mois. « C’est aussi pour cela que j’ai signé à Gries. Je sentais qu’il était temps de me lancer dans un nouveau challenge. Un challenge dans lequel les deux parties pouvaient être bénéficiaires », confie l’intéressé.

Et ce, d’autant plus qu’en dehors du parquet, la mayonnaise a pris, là aussi. « Il nous apporte une sérénité et une joie de vivre qui sont très précieuses dans un groupe. Une nouvelle recrue, c’est comme une greffe, on ne sait jamais vraiment si ça va prendre ou pas. Là, c’est le cas », résume son coach qui assure que l’on n’a pas encore pu admirer le « vrai » Evan Yates. « Il sera au top physiquement en février », conclut Ludovic Pouillart. Ca promet !

 

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