La force de l’habitude ?

vendredi 29 novembre 2019

Pro B

Pro B (8e journée) : Gries-Oberhoffen - Rouen (20h) - LIVE ICI

Face à Rouen (20h), finaliste de Pro B lors du dernier exercice, Gries-Oberhoffen s’efforcera ce soir de conserver ses bonnes habitudes à domicile, à savoir gagner et engranger de la confiance qui fuit le club loin de ses terres.

Loin des yeux, près du but, sans toutefois jamais l’atteindre. C’est pour l’heure à cela que se résument les expéditions du BCGO en championnat.

Heureusement, la maxime domestique est plus réjouissante et se décline en trois matches et autant de succès pour Ludovic Pouillart et ses hommes.

Depuis la mi-octobre, les résultats des Griesois sont aussi réguliers que la courbe d’un cardiofrequencemètre d’une personne saine et au repos (3V-4D).

« Profil physique, qui aime le combat »

« Concernant nos résultats à l’extérieur, c’est davantage de la colère que de la frustration, nuance l’entraîneur bas-rhinois. On ne passe pas loin à chaque fois. La confiance est là pourtant mais c’est vrai que chez nous on shoote avec plus d’adresse, ce qui nous donne un peu de sécurité. »

En défiant Rouen ce soir, la mire devra être peut-être encore mieux réglée que d’habitude. Car si le finaliste des derniers play-offs présente un bilan quelconque (4V-3D), il « monte en puissance », selon Ludovic Pouillart.

« Ce n’est plus la même équipe qu’en début de saison, explique-t-il. Leurs automatismes progressent et surtout, tous leurs blessés sont de retour. Ça ressemble maintenant à un effectif qui peut jouer le podium, l’objectif affiché cet été ».

Rouen n’avait jamais perdu contre le BCGO en quatre confrontations lors du précédent exercice (deux succès en championnat, deux fois en playoffs).

Seuls Blois et Orléans peuvent encore se targuer d’afficher de tels états de service face aux vaillants villageois qui avaient terrassé au moins une fois chacun des autres protagonistes de la division.

« C’est une formation au profil physique, qui aime le combat. Ils étaient parvenus à nous faire déjouer. Mais tout ça, c’est du passé », estime le coach des green boys.

Depuis, si Gries a conservé l’accent espagnol, tant dans son jeu que la nationalité de ses joueurs, l’équipe, remodelée dans sa quasi-totalité, ne souffrira d’aucun complexe.

Les Verts semblent en tout cas toujours donner la plus grande satisfaction à leur entraîneur, qui vante, et là aussi c’est devenu une habitude, « la volonté de travail » de ses hommes.

« Des soucis de papier » pour Mashour

Le dernier venu, l’Israélien Karam Mashour, recruté pour suppléer le Polonais Olek Czyz, a fait des débuts timides la semaine passée à Saint-Chamond et poursuit son intégration, retardée en raison de « soucis de papier ».

« Il (Mashour, nldr) n’avait pas le droit de s’entraîner la semaine dernière, pointe Ludovic Pouillart. Son intégration n’a commencé que dimanche véritablement, lorsqu’on a repris l’entraînement. »

Le natif de Nazareth ne sera peut-être pas le Messie mais pourra, grâce à son expérience et son intelligence, rendre de précieux services à l’aile ou sous le cercle.

« Sa grande force, c’est la polyvalence, confirme le technicien griesois. Je l’utiliserai là où il pourra aider l’équipe, un peu partout. »

Voilà de quoi brouiller les pistes. Pour le reste, si l’on dit parfois que la pire tyrannie est celle de l’habitude, pour le BCGO, celle de vaincre tout à l’heure dans sa Forest Arena est, au contraire, la meilleure des idées qui soit.

 

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