Gries va créer son centre de formation

lundi 25 mars 2019

Formation

Pas prioritaire dans un premier temps, le centre de formation du BCGO verra finalement le jour dès septembre prochain. Le projet, porté par Julien Zoa, l’entraîneur de la réserve, promet beaucoup et s’inscrit dans un créneau inédit dans le Grand Est.

Un regard extérieur suffit parfois pour prendre conscience de la richesse inexploitée que l’on a sous les yeux. Julien Zoa, nommé l’été dernier coach de la réserve et deuxième assistant de Ludovic Pouillart, n’a pas tardé à faire mouche.

« Il y a vrais bons jeunes basketteurs en Alsace, fait-il remarquer. Le problème, c’est que les centres de formation historiques comme la SIG ou Nancy recrutent souvent ailleurs. »

D’où l’idée de créer une structure axée sur les jeunes prometteurs de la région. Épaulé par Dominique Kieffer, ancien entraîneur émérite du BCGO aujourd’hui à la retraite, Julien Zoa chapeautera un projet de formation inédit dans le Grand Est.

« Ça fait longtemps que j’ai envie d’aider les jeunes à vivre leur passion et continuer leurs études, confie le Parisien qui n’a lui-même pas pu le faire. En parallèle, j’avais besoin de présenter un projet pour valider mon diplôme d’État. Tout ça m’a semblé naturel, dans une région qui est vraiment tournée vers le basket. »

Partenariat avec le lycée de Walbourg

La petite vingtaine de jeunes recrutée lors de journées de détection (qui ont eu lieu les mercredis 13 et 20 mars, ndlr) seront soit lycéens, soit universitaires. Certains, comme Maël Muller, évoluent déjà sous les couleurs du BCGO.

Ils garniront les effectifs des équipes de U18, de Nationale 3, voire de Pro B, lorsque le club aura reçu l’agrément de la Fédération. « En septembre, nous serons dans l’année “zéro”. Le centre de formation existera mais ne sera pas encore reconnu comme tel. Il devrait l’être, si tout fonctionne, l’an prochain. »

Pour l’heure, les partenariats sont déjà bouclés et tout semble se dérouler pour le mieux. « Les jeunes iront au lycée privé de Walbourg, et nous négocierons des conventions avec la fac pour ceux qui vont à l’université. »

Dominique Kieffer occupera le poste de directeur du centre de formation, Pierrick Lazare, autre ancien de la maison verte, sera responsable du suivi scolaire, Julien Zoa sera attaché à la partie sportive. Quant aux jeunes, ils bénéficieront d’un programme à la carte, à 500 euros par mois, tout compris.

« Il y aura des entraînements à Walbourg tous les midis pour les lycéens, et des horaires aménagés pour les universitaires. Puis, le soir, selon le niveau de chacun, certains seront intégrés à l’équipe de Pro B, d’autres à la N3. »

Une telle structure permettra aussi au BCGO de cultiver un vivier, en l’ayant à l’œil, et en espérant en tirer profit pour pérenniser le club au niveau professionnel.

« Les passerelles seront à nouveau possibles, ajoute Julien Zoa. Aujourd’hui, ce n’est pas le cas, car la règle des quatre jeunes pros de moins de 23 ans nous en empêche. »

Cette obligation disparaîtra avec le centre de formation. En lieu et place seront signés avec les espoirs les plus prometteurs des contrats aspirants qui, au contraire des contrats pros, ne feront plus barrage entre la Pro B et la N3. Ni dans un sens, ni dans l’autre.

Noé Schott, qui jouit du statut de joueur pro, aurait ainsi pu cette année se faire les dents en N3.

À l’inverse, Maël Muller aurait pu engranger de l’expérience sur le banc des pros.

L’objectif étant de faire fructifier le potentiel de garçons parfois bridés, en assurant « un suivi scolaire pour lequel nous serons intransigeants », insiste Julien Zoa.

Conseillé sur ce projet par la SIG, le BCGO prend tout cela au sérieux et pourrait bien, dans le créneau qui est le sien, s’affirmer un peu plus comme un poids lourd du basket alsacien, et français.

 

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