PRO B | Un Couguar à dompter

mardi 15 janvier 2019

Revue de presse

Basket-ball - Pro B (14e journée) : BC Gries-Oberhoffen – Nancy (20h, en direct sur dna.fr)

Après s’être pris les pieds dans le tapis à Blois pour la première fois depuis le 16 novembre, le BCGO aborde le derby de ce soir contre le SLUC Nancy avec l’envie irrépressible de prouver qu’il n’est pas dans le top 5 pour rien.

Aux yeux de l’immaculé Gries-Oberhoffen, sans doute que le surnom de “Cougars” dévolu aux Nancéiens, qui n’ont pas quitté le giron professionnel depuis 1994 (22 ans en Pro A, en Pro B depuis 2017, ndlr) , correspond plutôt bien au contexte du moment.

« Ils ont une immense expérience, clame Ludovic Pouillart. Clairement, avec Roanne et Orléans, cette équipe est sur une autre planète que la nôtre. Il y a un million d’euros de différence de budget entre eux et nous. » Sans compter les quelque 100 000 habitants de plus qu’à Gries.

Les Cougars, rivaux les plus proches géographiquement des joueurs du BCGO, ont déjà griffé deux fois les “Green boys” sans que ceux-ci parviennent encore à les dompter.

C’était en Leaders Cup, en septembre et octobre. Pas loin d’une éternité donc, surtout pour Gries, promu qui s’est fendu depuis de la plus longue série d’invincibilité pour une équipe de Pro B cette saison, avec six succès de suite.

« Si on gagne, c’est une énorme performance »

« On a changé de visage, en engrangeant de la confiance et se hissant au niveau de la Pro B. Mais eux aussi, et tout récemment », glisse le technicien alsacien.

Et il y a de quoi faire les gros yeux. En plus de son effectif déjà pléthorique, le SLUC s’est offert notamment les services de Marcellus Sommerville lors de la dernière trêve. Le pivot américain, auteur de 20 points et 10 rebonds pour son unique rencontre disputée le week-end dernier, a écumé près d’une décennie les parquets français en Pro A.

« Il ne faut pas se tromper. Sur le papier, si on gagne, c’est une énorme performance, fait remarquer Ludovic Pouillart, jamais avare cependant lorsqu’il s’agit de surprendre son monde.

Il faudra pour cela que le banc alsacien, « dont l’apport a été insuffisant à Blois avec seulement 4 d’évaluation », dixit l’entraîneur du BCGO, hausse le ton pour maintenir un rythme élevé tout au long de la partie.

La meilleure défense du championnat

« C’est une vraie opposition de style. On aime courir, eux aiment jouer sur demi-terrain. C’est la meilleure défense du championnat (74 points encaissés par match) donc il va falloir qu’on impose notre façon de jouer. »

Le tout pour éviter l’écueil d’un deuxième revers consécutif et de voir la dynamique positive du BCGO prendre la poudre d’escampette. Un spectre que repousse illico presto Ludovic Pouillart. « Être déçu de perdre à Blois, puis envisager de rebondir contre Nancy, c’est positif, parce que ça signifie que notre niveau nous autorise à viser haut. Mais en début de saison, on n’aurait pas forcément osé y croire », ajoute le coach, prêt à en découdre pour continuer à jouer les trouble-fête dans la cour des grands.

Car ce soir, Couguars ou pas, si victoire du BCGO il y a à l’occasion de ce seul derby du Grand Est en Pro B, ce ne sera certainement pas qu’un coup d’un soir.

 

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